Le bot Telegram devient populaire, mais vous devez connaître ces risques

Qu’est-ce que c’est exactement ?

Récemment, la communauté crypto parle beaucoup de robots Telegram. En résumé, c’est comme installer un plugin dans Telegram qui se connecte à ton portefeuille pour effectuer des transactions. Ça a l’air intéressant, non ? En effet, car cela simplifie le DeFi — pas besoin d’aller sur un site d’échange décentralisé, tu peux acheter des tokens, sniper de nouveaux tokens, suivre des traders, automatiser la réception d’airdrops, tout ça directement dans Telegram.

À quel point c’est fou ?

Le rapport de l’Institut de recherche de Binance indique que :

• 800 millions d’utilisateurs actifs mensuels utilisent Telegram, ce qui représente une énorme base
• La valeur de marché des tokens liés a dépassé 150 millions de dollars
• En juillet 2023, le volume de transactions quotidien a dépassé 10 millions de dollars
• Le volume total de transactions a dépassé 190 millions de dollars

Ces robots ont généré à eux seuls plus de 15 500 ETH (environ 28,7 millions de dollars). Maestro est le plus performant, avec un revenu stable basé sur une commission de 1% avec 2-3K d’utilisateurs actifs quotidiens ; UNIBOT domine le marché avec une part de marché de 77% grâce à son modèle de “taxe”.

Quels sont les robots les plus courants ?

Ils se divisent principalement en plusieurs catégories :

• Trading : Unibot, Maestro, MEVFree
• Sniping de nouveaux tokens : achat automatique lors du lancement
• Follow trading : imiter les gros investisseurs
• Sniping d’airdrops : automatiser la réalisation de tâches pour récupérer des airdrops
• Autres : ChainGPT, Collab.Land, qui offrent plusieurs fonctionnalités intégrées

Comment ils gagnent de l’argent ?

Les robots se basent principalement sur deux méthodes :

1. Frais de transaction : le mode le plus classique, en prélevant une commission sur chaque transaction
2. Taxe sur les tokens (contestée) : prélèvement d’une taxe sur chaque transaction impliquant le token natif du robot

Le problème, c’est que beaucoup de revenus proviennent en réalité de cette seconde méthode. Cela signifie que la capacité des robots à générer des gains dépend fortement de la hype autour du token — quand le marché est froid, leurs revenus chutent aussi.

⚠️ Les risques à ne pas négliger

Binance Research a identifié deux principaux pièges :

1. Sécurité des actifs
Les robots nécessitent ton clé privée pour pouvoir gérer ton portefeuille. Si tu leur confies ton argent, c’est comme leur donner ton mot de passe — un risque évident.

2. Risques liés aux smart contracts
Les robots interagissent avec des smart contracts, qui ne sont pas infaillibles. Bugs, vulnérabilités, ou même rug pulls peuvent survenir.

Comment réduire ces risques ?

Les recommandations de Binance Research se résument en trois points :

• Tester avec de petites sommes
• Ne pas mettre de gros fonds dans le portefeuille utilisé pour le robot
• Créer un portefeuille dédié — ne pas utiliser ton portefeuille principal pour interagir avec ces robots

Mon avis

Actuellement, les robots Telegram représentent une nouvelle tendance intéressante : expérience utilisateur fluide, modèles de profit existants, tokens avec un support de base. Mais, honnêtement, il est encore trop tôt pour dire combien de temps cette tendance durera.

Le problème clé, c’est que beaucoup de ces robots gagnent principalement quand le marché est chaud, et ferment boutique quand il se refroidit. Une fois que la guerre des frais commence, la viabilité de ces petits robots est incertaine.

De plus, la sécurité n’est pas garantie à 100%. Plus tu utilises ces robots et plus tu investis, plus le risque augmente. En résumé, c’est une nouvelle activité à haut risque, haut rendement, qui convient aux investisseurs conscients des risques, mais pas aux particuliers qui veulent tout mettre en jeu.