La Banque Centrale Européenne (BCE) accélère son plan pour lancer un euro numérique, mais fait face à une bataille politique complexe. Les législateurs européens ont de sérieux doutes sur deux points clés : qui contrôle nos données ? et qu’en est-il des banques commerciales ?
Le Point de Fracture
Piero Cipollone, membre du conseil d’administration de la BCE, a présenté l’euro numérique comme un ** filet de sécurité financière **. Son argument : si les systèmes de paiement s’effondrent (cyberattaques, coupures d’électricité), l’Europe a besoin d’une alternative 100 % contrôlée par des institutions publiques. Actuellement, le continent dépend de fournisseurs non européens pour l’infrastructure de paiement — un risque géopolitique réel.
Mais voici le problème :
** La méfiance concernant la vie privée :** Les législateurs se demandent si la BCE aurait accès à qui paie qui. Cipollone a promis que non, et a même proposé une version hors ligne (comme l’argent liquide numérique). Cependant, la promesse d’aujourd’hui peut changer demain sous la pression politique.
** La panique des banques commerciales :** Pierre Pimpie (groupe Patriotes pour l’Europe) a averti quelque chose de plus sombre : si les citoyens peuvent avoir des comptes directement à la BCE, pourquoi garder leur argent dans des banques privées ? Surtout s’ils perçoivent que les comptes de la banque centrale sont « plus sûrs ». Cela pourrait drainer les dépôts du secteur bancaire traditionnel.
Cipollone a répondu que c’est une exagération, mais la crainte est là.
La Chronologie de l’Incertitude
Actuellement : Négociations au Parlement européen (en retard depuis 2023)
Q2 2026 : Cipollone espère que la législation sera adoptée
Mi-2026 : Adoption potentielle des trois piliers de l’UE (Parlement, Commission, Conseil)
2029 : Lancement possible si aucun autre retard
Réalité : C’est optimiste. La politique européenne est lente, et chaque crise peut repousser le tout de plusieurs années.
Le Contexte Plus Large
Ce n’est pas seulement une question d’Europe. Les États-Unis poussent aussi pour des dollars soutenus par des stablecoins. Le monde est en course pour ne pas rester à la traîne dans l’ère numérique des monnaies. La BCE sait que si elle ne bouge pas, l’euro perdra en importance dans les paiements numériques mondiaux.
L’euro numérique arrivera, mais probablement pas avant 2028-2029, avec des compromis politiques sur la vie privée qui ne satisferont personne entièrement.
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L'euro numérique de la BCE : la bataille entre innovation, confidentialité et banque traditionnelle
La Banque Centrale Européenne (BCE) accélère son plan pour lancer un euro numérique, mais fait face à une bataille politique complexe. Les législateurs européens ont de sérieux doutes sur deux points clés : qui contrôle nos données ? et qu’en est-il des banques commerciales ?
Le Point de Fracture
Piero Cipollone, membre du conseil d’administration de la BCE, a présenté l’euro numérique comme un ** filet de sécurité financière **. Son argument : si les systèmes de paiement s’effondrent (cyberattaques, coupures d’électricité), l’Europe a besoin d’une alternative 100 % contrôlée par des institutions publiques. Actuellement, le continent dépend de fournisseurs non européens pour l’infrastructure de paiement — un risque géopolitique réel.
Mais voici le problème :
** La méfiance concernant la vie privée :** Les législateurs se demandent si la BCE aurait accès à qui paie qui. Cipollone a promis que non, et a même proposé une version hors ligne (comme l’argent liquide numérique). Cependant, la promesse d’aujourd’hui peut changer demain sous la pression politique.
** La panique des banques commerciales :** Pierre Pimpie (groupe Patriotes pour l’Europe) a averti quelque chose de plus sombre : si les citoyens peuvent avoir des comptes directement à la BCE, pourquoi garder leur argent dans des banques privées ? Surtout s’ils perçoivent que les comptes de la banque centrale sont « plus sûrs ». Cela pourrait drainer les dépôts du secteur bancaire traditionnel.
Cipollone a répondu que c’est une exagération, mais la crainte est là.
La Chronologie de l’Incertitude
Réalité : C’est optimiste. La politique européenne est lente, et chaque crise peut repousser le tout de plusieurs années.
Le Contexte Plus Large
Ce n’est pas seulement une question d’Europe. Les États-Unis poussent aussi pour des dollars soutenus par des stablecoins. Le monde est en course pour ne pas rester à la traîne dans l’ère numérique des monnaies. La BCE sait que si elle ne bouge pas, l’euro perdra en importance dans les paiements numériques mondiaux.
L’euro numérique arrivera, mais probablement pas avant 2028-2029, avec des compromis politiques sur la vie privée qui ne satisferont personne entièrement.