Les données sur l'emploi aux États-Unis en 2025 ont explosé — ce n'est pas une bonne nouvelle.

Selon les dernières statistiques de CGC, le nombre de licenciements au cours des dix premiers mois de cette année a déjà dépassé le million, précisément 1,099 million de personnes ont perdu leur emploi. Ce chiffre a explosé de 65 % par rapport à la même période l'an dernier, battant directement le record le plus catastrophique depuis la crise financière de 2009. Plus impressionnant encore, en octobre seul : 153 000 licenciements, en hausse de 183 % par rapport au mois précédent, atteignant le niveau le plus élevé en 22 ans pour cette période.

Le secteur technologique et l'industrie manufacturière sont devenus les zones les plus touchées. La double lame de l'automatisation par intelligence artificielle s'aiguisant de plus en plus vite, Amazon et UPS ont lancé une nouvelle vague de licenciements ; de l'autre côté, de nouvelles politiques tarifaires ont fait grimper les coûts, General Motors et Boeing ont directement supprimé 50 000 emplois. Le contexte de taux d'intérêt élevé freine la demande de consommation, et la publication des données gouvernementales se fait parfois "en pause", laissant le marché naviguer à l'aveugle avec les données des organismes privés.

Les annonces de gel des embauches fusent de partout. Pour les ménages à faibles revenus, il faut en moyenne six mois pour retrouver un emploi, et le revenu familial a été réduit d'environ 30 %. Ce n'est pas une simple question de chiffres, c'est une pression réelle sur la vie quotidienne.

Deux camps s'affrontent sur le marché : les optimistes pensent que la révolution de l'IA va créer de nouvelles opportunités professionnelles, comme ce fut le cas avec Internet ; les pessimistes craignent qu'une poursuite de la hausse des tarifs douaniers ne fasse dépasser le taux de chômage à 6 % en 2026. La rumeur d'une baisse des taux par la Réserve fédérale en décembre circule déjà, mais il est vrai que l'eau du loin ne peut pas éteindre le feu de près.

La crise pousse à la transformation. Si le gouvernement pouvait augmenter ses investissements dans la reconversion professionnelle, mettre en place des politiques de subventions ciblées pour la réinsertion, cela pourrait transformer cette vague de licenciements en une opportunité de modernisation du marché du travail. Mais cela demande du temps et du courage.