Le minage sera-t-il encore rentable en 2025 ? Voyons à quel point la réalité est cruelle

Question

En clair, la motivation derrière le minage se résume en un mot : argent. Mais en 2025, cet argent devient vraiment de plus en plus difficile à gagner.

Quelle est la situation actuelle du minage de Bitcoin ?

L’an dernier, le halving du Bitcoin a réduit la récompense de bloc de 6,25 BTC à 3,125 BTC. Désormais, le coût de production du BTC a grimpé à 106 000 dollars, alors que le prix de marché dépasse tout juste les 102 000 dollars. Qu’est-ce que cela signifie ? Les marges du minage sont sévèrement compressées. Les gros mineurs misent désormais sur la thésaurisation pour traverser la “période de compression des profits”, ou investissent dans des puces ASIC plus avancées pour améliorer leur efficacité, ou encore se tournent vers des régions où l’électricité est moins chère. Certains innovent même en louant la puissance de calcul de leurs centres de données à des entreprises d’IA, histoire de diversifier leur activité pour résister à la pression.

Et les altcoins ? Y a-t-il encore des opportunités ?

Oui, mais elles se réduisent. Ethereum Classic (ETC) et Monero (XMR) restent relativement accessibles au minage :

La récompense de bloc d’ETC est de 2,56 coins, la difficulté est bien inférieure à celle du BTC, on peut miner avec un GPU et le coût d’entrée est bas
L’algorithme RandomX de XMR est optimisé pour les CPU, ce qui élimine pratiquement les ASIC, laissant une chance aux petits mineurs

Mais le point clé reste — le coût de l’électricité. L’Iran, grâce à son électricité bon marché (miner un BTC ne coûte que 1 324 dollars), est devenu un hotspot mondial du minage. Si ton électricité coûte cher, tu risques de miner à perte, peu importe la crypto.

Comparatif des trois grandes méthodes de minage, tu choisis laquelle ?

Minage en solo : tous les gains te reviennent, mais il peut falloir attendre très longtemps pour toucher une récompense, risque élevé
Minage en pool : récompenses stables et régulières, mais il faut partager une commission avec le pool, et cela favorise la centralisation (pas très “punk”)
Cloud mining : le plus confortable, mais aussi le plus risqué — l’exemple du “Kodak miner” reste un cas d’arnaque mémorable

Pour la plupart des gens, le minage en pool reste le choix le plus équilibré.

Quel avenir ?

Sur le plan technologique, l’informatique quantique et l’évolution des GPU pourraient rebattre les cartes. Sur le plan écologique, plus de 50 % du minage utilise déjà des énergies renouvelables, une tendance irréversible. Côté marché, la demande mondiale en cryptomonnaies devrait croître de 12,5 % par an jusqu’en 2030 — ce qui montre que la demande à long terme est bien là.

Conclusion : En 2025, le minage peut encore rapporter, mais seulement à ceux qui bénéficient d’une électricité bon marché, d’un matériel performant, ou qui savent diversifier intelligemment leur activité. Les petits investisseurs qui rêvent de s’enrichir grâce au minage ? C’est quasiment mission impossible.