La nécessité d’aller au-delà des dividendes traditionnels du tabac
Altria Group reste un pilier des portefeuilles axés sur le revenu, reposant sur la position dominante de Marlboro sur le marché américain des cigarettes de détail. La société a maintenu sa réputation grâce à des augmentations de dividendes régulières depuis la scission de Philip Morris International en 2008, offrant actuellement un rendement forward de 7,2 % tout en se négociant à seulement 10 fois le bénéfice futur. Cependant, le paysage d’investissement récompense plus que les pourcentages de rendement en headline.
L’industrie du tabac fait face à des vents contraires structurels que peu peuvent ignorer. Comme le soulignent fréquemment les analystes du secteur, la consommation de cigarettes chez les adultes en Amérique continue de diminuer à long terme. Bien qu’Altria ait pivoté vers des alternatives sans fumée comme les cigarettes électroniques et les sachets de nicotine, ces efforts de transition représentent encore une part relativement faible de sa gamme de revenus — 87 % des ventes nettes en 2024 proviennent toujours de produits fumables à croissance lente.
Une histoire de croissance différente : la diversification comme avantage concurrentiel
Coca-Cola, la plus grande entreprise de boissons au monde, a rencontré des défis apparemment parallèles. Pourtant, sa réponse stratégique a divergé nettement de celle d’Altria. Plutôt que de dépendre de ses produits phares en déclin, Coca-Cola s’est systématiquement développé par acquisitions et innovation : eaux embouteillées, jus de fruits, thés, boissons sportives, énergisants, cafés et offres alcoolisées haut de gamme diluent désormais l’importance des sodas traditionnels sucrés dans son portefeuille.
Cette diversification a porté ses fruits de manière tangible. Les ventes organiques de Coca-Cola ont connu des taux de croissance impressionnants — 16 % en 2022, 12 % en 2023, et 12 % en 2024 — malgré les vents macroéconomiques contraires et la pression sur la consommation. En revanche, les ventes nettes d’Altria (hors taxes d’accise) ont diminué de 2 % en 2022, 1 % en 2023, et sont restées pratiquement stables en 2024. L’écart numérique s’est considérablement creusé lorsqu’on examine les volumes d’expédition : les expéditions de produits fumables d’Altria sont passées de 103,45 milliards d’unités en 2019 à seulement 70,34 milliards en 2024.
Efficacité du modèle d’affaires : l’importance de l’allocation du capital
Les avantages structurels vont au-delà des portefeuilles de produits. Coca-Cola opère selon un modèle léger en actifs : elle fabrique concentrés et sirops, tout en déléguant la production, la distribution et la vente au détail à un réseau d’embouteilleurs indépendants. Cet arrangement préserve des marges brutes exceptionnelles et canalise le capital vers le marketing, les rachats d’actions et le paiement de dividendes.
Altria fabrique ses propres produits de bout en bout, assumant entièrement les coûts d’exploitation. Malgré l’automatisation et les économies d’échelle qui ont réduit les coûts de production au cours de la dernière décennie, Altria ne peut pas externaliser ces charges comme le fait Coca-Cola. Cette différence fondamentale dans la structure opérationnelle impacte directement la capacité de génération de trésorerie et la flexibilité financière en période difficile.
Trajectoire de croissance : les chiffres parlent
Les consensus des analystes à l’horizon projettent une croissance annuelle composée (CAGR) de 6 % pour le BPA ajusté de Coca-Cola jusqu’en 2027, tandis que celui d’Altria augmente à un CAGR de 4 %. Le multiple de valorisation de Coca-Cola de 22 fois le bénéfice de l’année prochaine peut sembler élevé par rapport à celui d’Altria, mais cette prime reflète des vents favorables à long terme, une exposition à un marché plus large et une résilience commerciale démontrée.
La distinction du Dividend King
Coca-Cola a augmenté son dividende pendant 63 années consécutives — à travers 11 récessions officielles aux États-Unis et d’innombrables perturbations du marché. Ce statut élite de Dividend King indique une fiabilité qui transcende les cycles de marché. Au cours de la dernière décennie, Coca-Cola a généré un rendement total pour l’actionnaire de 126 % en tenant compte des dividendes réinvestis, contre 99 % pour Altria. Bien que le rendement forward d’Altria de 2,9 % soit inférieur à celui de 7,2 % d’Altria, la croissance régulière des dividendes et l’appréciation du stock de Coca-Cola ont historiquement permis de créer une richesse cumulative supérieure.
L’opportunité 2026
Le contexte général du marché renforce l’argument. Le S&P 500 se négocie à 31 fois le bénéfice, proche de ses sommets historiques, suggérant des valorisations élevées pour l’ensemble des actions. La Réserve fédérale semble prête à mettre en œuvre d’autres baisses de taux tout au long de 2026. Un tel environnement catalyse généralement la rotation des investisseurs des actions de croissance coûteuses vers des valeurs stables, à dividende. Coca-Cola et Altria bénéficieraient tous deux de cette rotation, mais le profil de croissance supérieur, l’efficacité opérationnelle et la diversification des revenus de Coca-Cola en font un véhicule plus attrayant pour capter ces flux dans les années à venir.
Le choix entre ces deux aristocrates du dividende dépend finalement de votre tolérance au risque et de votre horizon temporel. Pour les investisseurs privilégiant le rendement total à long terme plutôt que le rendement actuel maximal, Coca-Cola mérite une considération prioritaire en vue de 2026.
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Pourquoi Coca-Cola pourrait surpasser Altria en tant qu'action à dividendes en 2026
La nécessité d’aller au-delà des dividendes traditionnels du tabac
Altria Group reste un pilier des portefeuilles axés sur le revenu, reposant sur la position dominante de Marlboro sur le marché américain des cigarettes de détail. La société a maintenu sa réputation grâce à des augmentations de dividendes régulières depuis la scission de Philip Morris International en 2008, offrant actuellement un rendement forward de 7,2 % tout en se négociant à seulement 10 fois le bénéfice futur. Cependant, le paysage d’investissement récompense plus que les pourcentages de rendement en headline.
L’industrie du tabac fait face à des vents contraires structurels que peu peuvent ignorer. Comme le soulignent fréquemment les analystes du secteur, la consommation de cigarettes chez les adultes en Amérique continue de diminuer à long terme. Bien qu’Altria ait pivoté vers des alternatives sans fumée comme les cigarettes électroniques et les sachets de nicotine, ces efforts de transition représentent encore une part relativement faible de sa gamme de revenus — 87 % des ventes nettes en 2024 proviennent toujours de produits fumables à croissance lente.
Une histoire de croissance différente : la diversification comme avantage concurrentiel
Coca-Cola, la plus grande entreprise de boissons au monde, a rencontré des défis apparemment parallèles. Pourtant, sa réponse stratégique a divergé nettement de celle d’Altria. Plutôt que de dépendre de ses produits phares en déclin, Coca-Cola s’est systématiquement développé par acquisitions et innovation : eaux embouteillées, jus de fruits, thés, boissons sportives, énergisants, cafés et offres alcoolisées haut de gamme diluent désormais l’importance des sodas traditionnels sucrés dans son portefeuille.
Cette diversification a porté ses fruits de manière tangible. Les ventes organiques de Coca-Cola ont connu des taux de croissance impressionnants — 16 % en 2022, 12 % en 2023, et 12 % en 2024 — malgré les vents macroéconomiques contraires et la pression sur la consommation. En revanche, les ventes nettes d’Altria (hors taxes d’accise) ont diminué de 2 % en 2022, 1 % en 2023, et sont restées pratiquement stables en 2024. L’écart numérique s’est considérablement creusé lorsqu’on examine les volumes d’expédition : les expéditions de produits fumables d’Altria sont passées de 103,45 milliards d’unités en 2019 à seulement 70,34 milliards en 2024.
Efficacité du modèle d’affaires : l’importance de l’allocation du capital
Les avantages structurels vont au-delà des portefeuilles de produits. Coca-Cola opère selon un modèle léger en actifs : elle fabrique concentrés et sirops, tout en déléguant la production, la distribution et la vente au détail à un réseau d’embouteilleurs indépendants. Cet arrangement préserve des marges brutes exceptionnelles et canalise le capital vers le marketing, les rachats d’actions et le paiement de dividendes.
Altria fabrique ses propres produits de bout en bout, assumant entièrement les coûts d’exploitation. Malgré l’automatisation et les économies d’échelle qui ont réduit les coûts de production au cours de la dernière décennie, Altria ne peut pas externaliser ces charges comme le fait Coca-Cola. Cette différence fondamentale dans la structure opérationnelle impacte directement la capacité de génération de trésorerie et la flexibilité financière en période difficile.
Trajectoire de croissance : les chiffres parlent
Les consensus des analystes à l’horizon projettent une croissance annuelle composée (CAGR) de 6 % pour le BPA ajusté de Coca-Cola jusqu’en 2027, tandis que celui d’Altria augmente à un CAGR de 4 %. Le multiple de valorisation de Coca-Cola de 22 fois le bénéfice de l’année prochaine peut sembler élevé par rapport à celui d’Altria, mais cette prime reflète des vents favorables à long terme, une exposition à un marché plus large et une résilience commerciale démontrée.
La distinction du Dividend King
Coca-Cola a augmenté son dividende pendant 63 années consécutives — à travers 11 récessions officielles aux États-Unis et d’innombrables perturbations du marché. Ce statut élite de Dividend King indique une fiabilité qui transcende les cycles de marché. Au cours de la dernière décennie, Coca-Cola a généré un rendement total pour l’actionnaire de 126 % en tenant compte des dividendes réinvestis, contre 99 % pour Altria. Bien que le rendement forward d’Altria de 2,9 % soit inférieur à celui de 7,2 % d’Altria, la croissance régulière des dividendes et l’appréciation du stock de Coca-Cola ont historiquement permis de créer une richesse cumulative supérieure.
L’opportunité 2026
Le contexte général du marché renforce l’argument. Le S&P 500 se négocie à 31 fois le bénéfice, proche de ses sommets historiques, suggérant des valorisations élevées pour l’ensemble des actions. La Réserve fédérale semble prête à mettre en œuvre d’autres baisses de taux tout au long de 2026. Un tel environnement catalyse généralement la rotation des investisseurs des actions de croissance coûteuses vers des valeurs stables, à dividende. Coca-Cola et Altria bénéficieraient tous deux de cette rotation, mais le profil de croissance supérieur, l’efficacité opérationnelle et la diversification des revenus de Coca-Cola en font un véhicule plus attrayant pour capter ces flux dans les années à venir.
Le choix entre ces deux aristocrates du dividende dépend finalement de votre tolérance au risque et de votre horizon temporel. Pour les investisseurs privilégiant le rendement total à long terme plutôt que le rendement actuel maximal, Coca-Cola mérite une considération prioritaire en vue de 2026.