Mars New York sucre #11 futures ([SBH26]( climbed +0.32 points (+2.21%) today, while March London ICE white sugar #5 ([SWH26]( avancé +9,00 points (+2,16%). La hausse est alimentée par un rachat à découvert technique alors que les gestionnaires de fonds désengagent leurs positions baissières à l’approche des fêtes de fin d’année, période où les volumes de trading sont généralement faibles et la liquidité se raréfie.
Cependant, ce rebond à court terme masque un vent contraire structurel plus profond : une vague de prévisions de production provenant des principales régions exportatrices de sucre dessine un tableau de surabondance significative jusqu’en 2026.
La récolte record de l’Inde annonce une hausse des exportations
Le principal catalyseur baissier est venu de l’Inde, où les estimations de production ont été à plusieurs reprises revues à la hausse. L’Association des sucreries indiennes (ISMA) prévoit une production de 31 MMT pour 2025/26, en hausse de 18,8 % par rapport à l’année précédente, après avoir indiqué qu’une production d’octobre à décembre avait déjà augmenté de 28 % en glissement annuel pour atteindre 7,83 MMT. Certains prévisionnistes sont encore plus optimistes : la Fédération nationale des usines de sucre coopératives a estimé la production indienne pour 2025/26 à 34,9 MMT, soit une hausse de 19 % en glissement annuel.
Ce rebond de la production fait suite à une baisse de 17,5 % en 2024/25, lorsque la production est tombée à un niveau bas de 26,1 MMT, un plus bas sur 5 ans. La reprise est alimentée par des pluies de mousson favorables et une augmentation de la superficie plantée.
Il est crucial de noter que le gouvernement indien pourrait autoriser des exportations supplémentaires de sucre pour gérer un excès d’offre domestique. Le ministère de l’Alimentation a déjà autorisé 1,5 MMT d’exportations pour la saison 2025/26. Si les quotas sont encore levés, l’Inde — deuxième plus grand producteur mondial — pourrait devenir une source majeure d’offre exportable, ce qui pèserait sur les prix mondiaux.
De plus, l’ISMA a réduit sa prévision pour le sucre destiné à la production d’éthanol à 3,4 MMT contre 5 MMT, libérant davantage de canne pour l’exportation de sucre cristallisé.
Le Brésil se dirige vers une production record
La récolte de sucre du Brésil pour 2025/26 est également en expansion. Conab a relevé sa prévision à 45 MMT en novembre, contre 44,5 MMT précédemment. Depuis le début de l’année, la production de la région Centre-Sud jusqu’en novembre s’élève à 39,904 MMT, en hausse de 1,1 % en glissement annuel. Le taux de rendement en sucre est passé à 51,12 % de la canne broyée en 2025/26 contre 48,34 % en 2024/25, ce qui indique une meilleure efficacité de production.
Le Service de renseignement agricole étranger de l’USDA prévoit que le Brésil produira 44,7 MMT en 2025/26, soit une augmentation de 2,3 % en glissement annuel et un niveau record.
Thaïlande et préoccupations mondiales de surabondance
La Thaïlande, troisième plus grand producteur mondial et deuxième exportateur, intensifie également ses efforts. La Thai Sugar Millers Corp prévoit une augmentation de 5 % en glissement annuel pour atteindre 10,5 MMT en 2025/26. L’USDA prévoit 10,25 MMT, en hausse de 2 %.
Combinée à la hausse de la production au Pakistan et dans d’autres régions, cette explosion de l’offre a déclenché des projections alarmantes de l’offre et de la demande.
La mathématique de l’offre et de la demande devient fortement négative
L’Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit un excédent de 1,625 million de MT pour 2025/26 — une inversion brutale par rapport au déficit de 2,916 millions de MT en 2024/25. En août, l’ISO avait prévu un léger déficit de 231 000 MT. L’organisation s’attend désormais à une augmentation de la production mondiale de 3,2 % en glissement annuel, atteignant 181,8 MMT, tandis que la consommation n’augmenterait que de 1,4 %, pour atteindre 177,921 MMT.
Le trader privé Czarnikow a une vision encore plus sombre, prévoyant un surplus mondial de 8,7 MMT pour 2025/26, contre 7,5 MMT anticipé en septembre.
L’USDA, dans son dernier rapport biannuel, prévoit que les stocks mondiaux de fin d’année ne diminueront que modestement de 2,9 %, pour atteindre 41,188 MMT — mais dans un contexte de production record et de consommation proche du record, les chiffres indiquent une pression à la baisse prolongée sur les prix.
La hausse à court terme vs la tendance à long terme
Le rebond actuel par rachat à découvert offre aux traders une opportunité tactique, mais le contexte fondamental reste nettement baissier. À moins que les patterns de précipitations ne changent radicalement ou que des perturbations inattendues n’émergent dans les principales régions productrices, les prix du sucre feront face à des vents contraires jusqu’à la saison 2025/26 alors que les marchés mondiaux absorbent une surabondance structurelle.
Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
Sugar rebondit sur le positionnement des fonds face à la pression croissante de la production mondiale
Mars New York sucre #11 futures ([SBH26]( climbed +0.32 points (+2.21%) today, while March London ICE white sugar #5 ([SWH26]( avancé +9,00 points (+2,16%). La hausse est alimentée par un rachat à découvert technique alors que les gestionnaires de fonds désengagent leurs positions baissières à l’approche des fêtes de fin d’année, période où les volumes de trading sont généralement faibles et la liquidité se raréfie.
Cependant, ce rebond à court terme masque un vent contraire structurel plus profond : une vague de prévisions de production provenant des principales régions exportatrices de sucre dessine un tableau de surabondance significative jusqu’en 2026.
La récolte record de l’Inde annonce une hausse des exportations
Le principal catalyseur baissier est venu de l’Inde, où les estimations de production ont été à plusieurs reprises revues à la hausse. L’Association des sucreries indiennes (ISMA) prévoit une production de 31 MMT pour 2025/26, en hausse de 18,8 % par rapport à l’année précédente, après avoir indiqué qu’une production d’octobre à décembre avait déjà augmenté de 28 % en glissement annuel pour atteindre 7,83 MMT. Certains prévisionnistes sont encore plus optimistes : la Fédération nationale des usines de sucre coopératives a estimé la production indienne pour 2025/26 à 34,9 MMT, soit une hausse de 19 % en glissement annuel.
Ce rebond de la production fait suite à une baisse de 17,5 % en 2024/25, lorsque la production est tombée à un niveau bas de 26,1 MMT, un plus bas sur 5 ans. La reprise est alimentée par des pluies de mousson favorables et une augmentation de la superficie plantée.
Il est crucial de noter que le gouvernement indien pourrait autoriser des exportations supplémentaires de sucre pour gérer un excès d’offre domestique. Le ministère de l’Alimentation a déjà autorisé 1,5 MMT d’exportations pour la saison 2025/26. Si les quotas sont encore levés, l’Inde — deuxième plus grand producteur mondial — pourrait devenir une source majeure d’offre exportable, ce qui pèserait sur les prix mondiaux.
De plus, l’ISMA a réduit sa prévision pour le sucre destiné à la production d’éthanol à 3,4 MMT contre 5 MMT, libérant davantage de canne pour l’exportation de sucre cristallisé.
Le Brésil se dirige vers une production record
La récolte de sucre du Brésil pour 2025/26 est également en expansion. Conab a relevé sa prévision à 45 MMT en novembre, contre 44,5 MMT précédemment. Depuis le début de l’année, la production de la région Centre-Sud jusqu’en novembre s’élève à 39,904 MMT, en hausse de 1,1 % en glissement annuel. Le taux de rendement en sucre est passé à 51,12 % de la canne broyée en 2025/26 contre 48,34 % en 2024/25, ce qui indique une meilleure efficacité de production.
Le Service de renseignement agricole étranger de l’USDA prévoit que le Brésil produira 44,7 MMT en 2025/26, soit une augmentation de 2,3 % en glissement annuel et un niveau record.
Thaïlande et préoccupations mondiales de surabondance
La Thaïlande, troisième plus grand producteur mondial et deuxième exportateur, intensifie également ses efforts. La Thai Sugar Millers Corp prévoit une augmentation de 5 % en glissement annuel pour atteindre 10,5 MMT en 2025/26. L’USDA prévoit 10,25 MMT, en hausse de 2 %.
Combinée à la hausse de la production au Pakistan et dans d’autres régions, cette explosion de l’offre a déclenché des projections alarmantes de l’offre et de la demande.
La mathématique de l’offre et de la demande devient fortement négative
L’Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit un excédent de 1,625 million de MT pour 2025/26 — une inversion brutale par rapport au déficit de 2,916 millions de MT en 2024/25. En août, l’ISO avait prévu un léger déficit de 231 000 MT. L’organisation s’attend désormais à une augmentation de la production mondiale de 3,2 % en glissement annuel, atteignant 181,8 MMT, tandis que la consommation n’augmenterait que de 1,4 %, pour atteindre 177,921 MMT.
Le trader privé Czarnikow a une vision encore plus sombre, prévoyant un surplus mondial de 8,7 MMT pour 2025/26, contre 7,5 MMT anticipé en septembre.
L’USDA, dans son dernier rapport biannuel, prévoit que les stocks mondiaux de fin d’année ne diminueront que modestement de 2,9 %, pour atteindre 41,188 MMT — mais dans un contexte de production record et de consommation proche du record, les chiffres indiquent une pression à la baisse prolongée sur les prix.
La hausse à court terme vs la tendance à long terme
Le rebond actuel par rachat à découvert offre aux traders une opportunité tactique, mais le contexte fondamental reste nettement baissier. À moins que les patterns de précipitations ne changent radicalement ou que des perturbations inattendues n’émergent dans les principales régions productrices, les prix du sucre feront face à des vents contraires jusqu’à la saison 2025/26 alors que les marchés mondiaux absorbent une surabondance structurelle.