La suppression des taxes sur la sécurité sociale nuira-t-elle réellement aux retraités ? Voici ce qui pourrait arriver à la sécurité sociale

La crise du financement : pourquoi la sécurité sociale ne peut pas se permettre une réduction d’impôts

La sécurité sociale fait face à une pression financière sans précédent. Le programme dépense désormais bien plus d’argent qu’il n’en collecte, un déséquilibre structurel dû aux changements démographiques. Avec le vieillissement de la population, le ratio de bénéficiaires par rapport aux travailleurs contributeurs continue de se détériorer — moins de travailleurs soutiennent plus de retraités que jamais auparavant.

Les chiffres sont alarmants. Le Fonds de fiducie OASDI devrait atteindre son épuisement d’ici 2035, une étape franchie dans un peu plus d’une décennie. Lorsque cela se produira, les recettes entrantes couvriront seulement 83 % des paiements de prestations promis, ce qui forcera une réduction obligatoire de 17 % dans tous les domaines, à moins que le Congrès n’agisse. Sur les 75 prochaines années, l’écart de financement cumulé atteindra environ $23 trillion — un chiffre stupéfiant qui souligne l’ampleur du défi.

Une proposition bien intentionnée avec des conséquences inattendues

L’idée de supprimer les taxes sur les prestations de sécurité sociale semble séduisante en surface. Le président Trump a défendu ce concept lors de sa campagne, arguant que « les seniors ne devraient pas payer d’impôts sur la sécurité sociale ». La proposition bénéficie d’un soutien bipartite : des représentants des deux partis ont présenté des législations en ce sens, notamment au début de 2024 et 2025.

Mais voici le défaut critique : les sources de revenus de la sécurité sociale proviennent de trois éléments — les taxes sur la masse salariale (91%), les revenus d’investissement issus des actifs du fonds de fiducie (5%), et la taxation des prestations elles-mêmes (4%). Ce dernier flux, bien que modeste en pourcentage, a permis de générer un financement crucial. Le supprimer reviendrait à retirer l’un des trois seuls piliers de revenus soutenant l’ensemble du programme.

La taxe sur les prestations : une politique mal comprise mais nécessaire

La taxation des prestations de sécurité sociale a commencé en 1983 lorsqu’une commission bipartite a constaté que le fonds de fiducie était sur le point de devenir insolvable. Au départ, seules la moitié des prestations étaient imposables pour les retraités à revenus élevés. Le Congrès a étendu cela en 1993, en fixant des seuils de revenu au-dessus desquels 85 % des prestations deviennent imposables.

Voici le problème dont personne ne parle : ces seuils n’ont jamais été ajustés en fonction de l’inflation. Pendant ce temps, les ajustements annuels du coût de la vie (COLAs) augmentent continuellement les paiements de prestations. Le résultat est une « bracketing » (plafonnement) à grande échelle. En 1984, moins de 10 % des bénéficiaires de la sécurité sociale payaient des impôts sur leurs prestations. Aujourd’hui, plus de 50 % le font. Ce n’était pas le résultat d’une politique agressive — c’était la conséquence inévitable de seuils fixes face à une inflation persistante.

La véritable menace : que se passe-t-il si le Congrès supprime cette taxe

Supprimer la taxe sur les prestations réduirait les recettes du programme jusqu’à 1,8 trillion de dollars au cours de la prochaine décennie, selon le Comité pour un budget fédéral responsable. Pire encore, cela accélérerait la date d’épuisement du fonds de fiducie d’au moins un an.

Ce calendrier est important. Lorsque le Fonds de fiducie OASDI sera à sec en 2035, les réductions de prestations deviendront automatiques sans nouvelle législation. Accélérer cette échéance signifie que les retraités devront faire face à des paiements réduits plus tôt qu’ils ne l’auraient autrement. En effet, éliminer cette taxe reviendrait à échanger un soulagement immédiat pour un groupe de retraités actuels contre des coupes plus importantes et plus larges pour la génération suivante.

La conclusion : un faux choix

La vérité inconfortable est que la crise de financement de la sécurité sociale exige des décisions difficiles. Réduire la charge fiscale sur les bénéficiaires actuels semble compatissant, mais cela réduit la marge de manœuvre financière dont dispose le Congrès pour mettre en œuvre des solutions durables. Que vous considériez cela comme une accélération d’un effondrement inévitable d’un an ou simplement comme moins de temps pour réparer ce qui affectera la viabilité à long terme de la sécurité sociale, le résultat est le même : plus de pression sur les futurs retraités.

Le Congrès est peu susceptible d’adopter une législation pour abroger la taxe sur les prestations dans un avenir proche, précisément parce que le programme fonctionne déjà à perte. Les législateurs savent que supprimer toute source de revenus aggraverait une situation déjà critique. Pour les retraités et ceux qui approchent de la retraite, cette impasse pourrait en réalité offrir une protection — même si elle laisse le problème fondamental non résolu.

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